Rencontre spéciale déconfinement avec… Roger Sengel, Président de l’UMIH 67.
Etre proche de nos clients, pour le cabinet Gestion & Stratégies – Auditoria ça veut réellement dire quelque chose. C’est pourquoi, nous vous laissons régulièrement la parole.
G&S : comment s’annonçait la saison touristique printemps/été avant que la pandémie de Covid-19 ne stoppe tout ?
Roger Sengel : nous sortions de l’hiver et de la saison des marchés de Noël. Nous observions avec optimisme le début de l’année 2020 qui aurait pu être une bonne année. En effet, la météo était au beau fixe pendant les mois où le virus a sévi. Cependant, à partir du moment où la pandémie s’est déclarée et que la vie quotidienne n’était, de fait, plus normale, toutes les prévisions se sont effondrées. D’une saison que nous pouvions espérer magnifique, elle s’est révélée catastrophique !
G&S : comment avez-vous géré la crise et avec quelle priorité ?
Roger Sengel : notre priorité était d’informer au plus juste et au jour le jour l’ensemble de nos adhérents sur notre page Facebook. Elle a l’avantage d’être ouverte également aux non-adhérents. L’objectif était bien de mettre en musique, et pour toute la filière, les informations dispensées par le Gouvernement. Au plus fort de la crise, nous avons produit 22 lettres d’information. La difficulté était d’éclairer nos adhérents sur ce qu’ils devaient faire suite aux nombreuses annonces gouvernementales qui devançaient les décrets d’application. Notre devoir de conseil était grand et il a mobilisé de longues heures durant une équipe resserrée de l’UMIH 67. Je tiens d’ailleurs à saluer le travail de mes Vice-Présidents, Pierre Siegel, Jacques Chomentowski, ainsi que de notre Directeur Général, Christophe Weber. Ils ont travaillé sans compter. Cette mobilisation au service de la profession explique aussi pourquoi l’UMIH 67 est le 1er département de France de l’organisation professionnelle en nombre d’adhérents.
G&S : pouvez-vous parler de la campagne de communication « Vacances en France » ?
Roger Sengel : il est normal que l’UMIH 67 s’associe pleinement au relais de la campagne « Vacances en France » car nous devons aujourd’hui tous miser sur un tourisme de proximité. Nous devons travailler à deux échelles : tant au niveau national qu’au niveau local. Force est de constater que pour l’heure, le niveau des réservations est faible. Il s’explique par les semaines de crise pendant lesquelles notre territoire a été paré de rouge sang, ce qui l’a grandement stigmatisé. Maintenant que la situation s’est apaisée, c’est à l’ensemble des acteurs du tourisme qu’appartient désormais le rôle de raviver la flamme !
G&S : quel enseignement tirez-vous de cette crise ?
Roger Sengel : l’UMIH 67 a été un interlocuteur de tous les instants. Comme je l’ai décrit plus haut, nous avons gardé le lien avec nos adhérents pendant toute la crise. Je suis fier que notre équipe soit félicitée pour cela aujourd’hui. Cependant, les effets de la crise ne sont pas terminés ! Il faut que l’UMIH 67 reste active car, malheureusement, nous aurons à gérer d’ici l’automne des situations financières et humaines complexes. C’est pourquoi, j’accorde beaucoup d’importance à la possibilité de prendre des mesures de soutien pour le territoire avec plus d’autonomie, en concertation avec l’État et aussi le Conseil Régional Grand Est, l’ART, le département, l’ADT. Nous le faisons déjà mais plus qu’hier, il est primordial de nous fédérer pour relancer l’économie : c’est notre bien commun, il est irremplaçable.
G&S : en ce 2 juin, jour de réouverture pour de nombreux établissements, quelle envie portez-vous pour vos adhérents ?
Roger Sengel : j’ai été le témoin admiratif de l’innovation dont ont su faire preuve de nombreux adhérents. Notre profession a toujours été synonyme de créativité. Pendant le confinement, certains ont tout mis en œuvre pour garantir un service traiteur, par exemple. Ce sens du rebond est à saluer. Le sens de la créativité est d’autant plus vital que, malgré la possibilité d’ouvrir, les effets du virus sont encore bien visibles. Dans ce contexte, nos adhérents doivent être ingénieux pour faire de leurs établissements des lieux qui demeurent ceux où se tissent des liens de convivialité. Nous allons pouvoir les en féliciter dans les différentes tournées de soutien auxquelles je prendrai part. Si beaucoup reste à faire, à anticiper, je suis optimiste. Je me dois de l’être pour tous les chefs d’entreprise dont l’équilibre financier est très fragile. Il faut les soutenir !
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