Rencontre avec… Pierre Bauchard, co-fondateur de Sabir.
Etre proche de nos clients, pour le cabinet Gestion & Stratégies – Auditoria ça veut réellement dire quelque chose. C’est pourquoi, nous vous laissons régulièrement la parole.
Gestion & Stratégies : En 2019, vous fondez Sabir qui n’est ni une agence de communication, pas plus qu’une agence de Relations Presse ou événementielle. Sabir c’est tout cela et pas tout à fait. Comment, vous et votre associé, Théo Recoules, vous définissez-vous ?
Pierre Bauchard : Nous avons fondé Sabir forts d’une conviction : une organisation, quelle qu’elle soit, sort toujours gagnante lorsqu’elle prend le temps de mettre au clair les valeurs qu’elle défend et de définir collectivement le devenir auquel elle aspire. C’est cette réflexion stratégique que Sabir propose d’accompagner et d’organiser auprès des dirigeants et de leurs équipes. Une fois ces orientations définies, nous accompagnons nos clients sur un plan opérationnel : qu’on en soit à l’origine ou non, Sabir prend la responsabilité du pilotage et de la réussite des projets qui font écho à cette raison d’être, en mobilisant tous les métiers nécessaires, de la conception éditoriale et l’écriture aux relations publiques et à l’événementiel.
G&S : Sabir est un synonyme de charabia dans un monde où la demande de transparence est de plus en plus présente, c’est un pari osé. Pouvez-vous nous l’expliquer ?
PB : Nous sommes très attachés au sens premier des mots, convaincus de l’urgence de s’extraire des concepts à la mode pour retrouver une capacité à communiquer et dialoguer. Si Sabir est bien un synonyme de charabia, c’est avant tout une langue hybride inventée au 18ème siècle par les marins et marchands du bassin méditerranéen pour parvenir à commercer ensemble. Chacun fait un pas vers l’autre pour le comprendre, et apporte avec lui un peu de sa culture et de son savoir. Cette histoire nous ressemble totalement. Nous aimons permettre des rencontres inattendues, initier des coopérations atypiques : c’est notre façon de permettre à nos clients de sortir de leur coeur de métier pour mieux y revenir, pour mieux s’affirmer. Et cela commence bien sûr par nous-mêmes : pour chaque mission, nous réunissions en fonction des besoins des professionnels d’horizons très variés.
G&S : Vous mettez à disposition de vos clients, votre savoir-faire en matière de gestion de crise. Comment une crise aussi longue que celle-ci se gère-t-elle ?
PB : Gérer une crise comme celle-ci, ce n’est pas simplement réagir à l’urgence, c’est paradoxalement se soucier aussi d’être crédible et audible dans la durée. Aux décideurs de se montrer vigilants pour mettre en musique deux ingrédients indispensables.
La transparence, c’est à dire le respect de la vérité et des parties prenantes. La transparence mais pas une mise à nu chaotique : il s’agit à chaque instant de réfléchir à ce qui doit être partagé, quels messages, par quel canal et dans quel tempo.
La confiance. C’est promouvoir une communication tournée vers l’humain, qui montre que l’on est attentif aux épreuves traversées par chacun et que les solutions proposées répondent réellement aux besoins exprimés.
En cela, cette crise nous apprend beaucoup, d’autant que bien qu’universelle, elle nous affecte chacun d’une façon différente.
G&S : Et vous, en tant que chef d’entreprise, comment la vivez-vous?
PB : Nous avons vécu le début de la crise comme un moment de sidération qui a laissé place à beaucoup d’incertitudes. C’est particulièrement vrai pour le milieu culturel avec qui nous travaillons souvent. Cette phase passée, nous avons été marqués par la volonté de nos clients de faire de cette parenthèse un moment utile, de mettre à profit ce temps pour interroger le sens profond de leur action et penser l’après. Depuis, on commence à entendre chez certaines entreprises des récits moins mécaniques, plus engagés, comme un sursaut face aux discours formatés et monotones que l’on oublie instantanément.
G&S : Dans ce contexte, quel rôle joue G&S à vos côtés ?
PB : Dès les premiers jours de la crise, Gestion & Stratégies a joué un rôle extrêmement utile et rassurant. Dans les méandres de la gestion d’une entreprise, votre accompagnement est précieux tant sur le pilier technique que relationnel. Grâce aux conseils bienveillants de l’équipe et aux outils pour nous permettre de nous projeter vers l’avenir, nous nous sentons soutenus dans le pilotage de notre agence comme dans nos projets personnels.
G&S : De quoi est faite la rentrée chez Sabir ?
PB : C’est pour nous une belle rentrée, avec une campagne orchestrée pour le compte des « Forces musicales », un syndicat réunissant près de 50 orchestres et opéras dans tout le pays. Elle nous tient particulièrement à cœur parce qu’elle raconte l’histoire de lieux de culture heureux de retrouver leurs publics, quelles que soient les contraintes du moment. A l’occasion de journées portes ouvertes organisées partout en France pour célébrer ces retrouvailles, nous avons imaginé une campagne digitale pour donner le signal de la réouverture, et assuré la rédaction et la parution d’une tribune dans le journal Libération. Cette prise de parole est destinée à rappeler leur engagement artistique bien sûr, mais aussi leur utilité sociale et leur contribution majeure au dynamisme économique des territoires.
Découvrez notre précédent portrait : Armand Boaro, Agence Orpi.