Rencontre spéciale déconfinement avec… le docteur Frank Fenninger, chirurgien-dentiste.
Etre proche de nos clients, pour le cabinet Gestion & Stratégies – Auditoria ça veut réellement dire quelque chose. C’est pourquoi, nous vous laissons régulièrement la parole.
G&S : à quel stade du développement de votre activité étiez-vous avant le confinement ?
Frank Fenninger : nous avions vécu beaucoup de changements, avec notamment un déménagement et l’arrivée d’un nouveau dentiste au cabinet, en plus de mon associé, le Docteur Philippe Klein. Nous cherchions donc un nouvel outil de pilotage pour mener notre activité sereinement et continuer à la développer avec une vision plus à long terme. Notre expert-comptable, Dan Gompel, nous a conduits vers un projet de Selarl, Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée. Ce projet était en maturation depuis deux ans. Ce début d’année 2020 était le bon moment pour le faire puisque nous étions prêts. C’est-à-dire bien préparés. L’objectif était de formaliser ce passage au début de l’été.
G&S : le confinement est arrivé. Qu’est-ce que cela a changé pour vous ?
Frank Fenninger : bien évidemment, l’annonce du confinement a été synonyme d’un arrêt brutal de l’activité du cabinet. J’exerce depuis 24 ans et j’étais habitué à fermer deux semaines dans l’année. C’est dire si une fermeture de deux mois paraissait totalement impensable. Pourtant… si ce fut compliqué, ce fut aussi, tant d’un point de vue personnel que professionnel, une expérience enrichissante. Tout d’abord, parce que j’ai dû aborder mon métier différemment : passer du soignant au chef d’entreprise en rassurant mes salariés, mes fournisseurs, mes prestataires et ma patientèle pour laquelle j’ai assuré une permanence téléphonique afin de répondre aux urgences. A ce moment-là, il n’y avait pas d’autre choix que de repenser la façon de soigner et d’accompagner les patients. J’ai l’habitude de présenter mon métier aux plus jeunes en recherche d’orientation comme une profession globale, au-delà de l’image d’Epinal de la blouse blanche et du fauteuil. Cette globalité de mon métier a pris encore plus de sens pendant le confinement.
G&S : comment avez-vous vécu ce moment et quel enseignement en tirez-vous ?
Frank Fenninger : j’ai pris le temps de la réflexion et de repenser ma façon de travailler. En premier lieu parce qu’il fallait préparer l’avenir du cabinet, avec sa réouverture, et aussi parce que le confinement m’a permis d’entrevoir une autre organisation possible. Par exemple, pour garantir une sécurité sanitaire optimale et éviter au maximum les contacts, je travaille par demi-journée en alternance avec mon associé. Avec lui, nous avons repensé notre salle d’attente pour la remodeler en vraie salle d’accueil. Nous avons augmenté la durée des rendez-vous pour prendre plus de temps pour chaque soin. Tout ceci est motivé par le besoin incontournable d’offrir des normes sanitaires toujours plus satisfaisantes, en réponse notamment aux normes imposées par la Haute Autorité de Santé, mais aussi par l’envie de monter en qualité. Bien que difficile, ce moment a été une occasion inattendue de se réinventer et de rebondir.
G&S : comment Gestion & Stratégies vous a accompagné ?
Frank Fenninger : j’accorde beaucoup d’importance à la fiabilité de ceux qui m’accompagnent. J’ai trouvé auprès de mon expert-comptable, une équipe dédiée à la fois réactive, efficace et avec un vrai sens du contact.
G&S : quelle suite donnez-vous aux projets initiés début 2020 ?
Frank Fenninger : je reste inscrit dans une dynamique positive. Bien entendu, il faut absorber les pertes financières liées à la fermeture du cabinet mais la viabilité du projet est intacte. Les patients sont toujours là. Tout ce que nous avons mis en place pour les accueillir à nouveau y est pour beaucoup car si les conditions sanitaires actuelles nous imposent de travailler différemment, in fine c’est pour gagner encore en sécurité, en efficacité, en qualité de soin, en suivi des patients et aussi, pour ma part, en équilibre de vie. Ce confinement a été un défi professionnel mais il fut aussi une expérience personnelle et de vie très forte.
Découvrez notre précédent portrait : Catherine Fuentes, ACF2.