Chaque année, la valse des jours fériés est rebattue à l’arrivée d’un nouveau calendrier. En 2024, plusieurs jours fériés tombent en semaine, offrant ainsi des opportunités pour les entreprises de pratiquer ce qu’on appelle communément le « pont ». Parmi ces occasions, l’Ascension, qui cette année tombe le jeudi 9 mai, constitue une journée idéale pour organiser un pont. Explications.
Qu’est-ce qu’un jour de pont ?
Un jour de pont est possible lorsqu’un jour férié est suivi d’un jour ouvrable, créant ainsi une opportunité pour les entreprises de fermer leurs portes pour une période prolongée. En 2024, l’Ascension tombe le jeudi 9 mai, ce qui signifie que le vendredi 10 mai peut être utilisé pour organiser un pont. De même, l’Assomption étant célébrée le jeudi 15 août, le vendredi 16 août offre également cette possibilité. Selon l’article L 3121-50 du Code du travail, un « pont » est défini comme une configuration où un ou deux jours ouvrables sont intercalés entre un jour férié et un jour de repos hebdomadaire.
Est-ce que je peux l’imposer à mes salariés ?
Vous pouvez tout à fait imposer à vos salariés ce temps de fermeture. A vous de décider si ce pont leur est offert ou si ce jour de repos (plus rarement deux) doit être récupéré. Vous optez pour ce second cas ? Les modalités de récupération doivent alors faire l’objet d’un accord collectif. A défaut d’accord, les modalités règlementaires s’appliquent à savoir :
- Les heures à récupérer, dans un délai de douze mois précédant ou suivant le pont, ne peuvent augmenter la durée du travail de plus d’une heure par jour ou de plus de huit heures par semaine ;
- Le comité d’entreprise (ou quand il est en place, le comité social et économique) doit être consulté ;
- L’inspecteur du travail doit être lui aussi informé au préalable des modalités de la récupération.
Puis-je imposer à mes salariés la prise d’un jour de congé pour faire le pont ?
Il est possible d’imposer la prise d’un jour de congé payés aux salariés du fait de la fermeture de votre structure pour faire le pont mais attention : une procédure particulière doit être respectée et notamment un délai de prévenance d’un mois !
A défaut, le salarié reste en droit de refuser la prise d’un jour de congé payé pour y préférer une récupération classique d’heures.
Quelle rémunération appliquer ?
Si vous vous posez la question, c’est que vous faites face à un contexte qui nécessite peut-être de vous tourner vers votre conseiller. Contactez-nous pour faire le point sur votre situation particulière !
