Rencontre avec… Maître Alain Morhange, Avocat en Droit Immobilier.
Etre proche de nos clients, pour Gestion & Stratégies – Auditoria ça veut réellement dire quelque chose. C’est pourquoi, nous vous laissons régulièrement la parole.
G&S : Comment avez-vous choisi votre spécialité ?
Alain Morhange : Je suis avocat en Droit Immobilier mais je n’ai pas vraiment choisi cette spécialité. Ce sont mes clients qui l’ont choisie. Mon premier dossier était en lien avec une agence immobilière. Ce fut mon tout premier client. Cependant, depuis l’enfance, je nourris une passion pour les immeubles. C’était écrit dans mon histoire familiale, avant de l’être dans mon histoire professionnelle.
G&S : A quoi ressemble votre quotidien de travail ?
Alain Morhange : Je passe énormément de temps à lire de la documentation liée à ma spécialité pour dénouer les problèmes que me confient mes clients. C’est une activité le plus souvent solitaire puisque je reçois peu en rendez-vous. Je travaille dans le silence, le week-end et pendant les vacances. Je gère mon activité en partie avec ma boîte email. Bien que j’en reçoive beaucoup (hier pas moins de 70 messages) ; je peux dire que les emails ont changé ma vie professionnelle.
G&S : Quelles sont, selon vous, les qualités nécessaires pour bien exercer en tant qu’avocat ?
Alain Morhange : Il est essentiel d’avoir l’esprit de synthèse, de cerner rapidement le sujet, d’isoler le problème et de poser un diagnostic. Les compétences d’un bon avocat se mesurent très exactement comme celles d’un bon médecin : à la qualité du diagnostic. Mon métier consiste à identifier le problème, ensuite trouver une solution pour « soigner ». D’expérience, la réussite ou la défaite se joue uniquement à l’identification du problème. Bien cerné, l’avocat peut mettre en place une stratégie pour tenter sa chance et trouver une solution…
G&S : Comment conjuguez-vous le temps nécessaire d’instruction des dossiers et celui à devoir vous former pour rester perpétuellement au courant des changements de législation ?
Alain Morhange : Il faut renverser le problème parce que c’est la recherche de solution qui pousse un avocat à enquêter. Tout part de là : d’un dossier, d’un différent et d’hypothèses qui varient selon la typologie de clientèle. La mienne est très ciblée : acteur immobilier, propriétaire, titulaire d’un bail commercial, d’habitation, constructeur, promoteur, sydinc de copropriété.
G&S : Comment le cabinet G&S vous accompagne-t-il dans votre activité ?
Alain Morhange : Je ne veux m’occuper d’aucune tâche administrative ou comptable. Ce qui peut paraitre paradoxal pour un avocat. La solution pour ne pas m’en soucier, c’est l’ordre. C’est de m’obliger à ranger mes papiers pour les transmettre à mon expert-comptable. Il est l’ami de ma tranquillité et il me fait gagner du temps. Bien que le temps soit une donnée très abstraite selon moi.
G&S : Comment observez-vous la « starification » de votre métier ? Quel cliché cela génère-t-il ?
Alain Morhange : Je ne me pose pas ces questions. C’est un effet médiatique déformant dont je ne m’occupe pas. Je me tiens éloigné des médias tout comme, par choix, je vis éloigné de la ville où je travaille. Je préfère ainsi occuper mon temps libre à écouter de la musique classique et à lire des livres. Mes parents étaient libraires. Actuellement, je suis plongé dans La transparence du temps de Leonardo Padura.
G&S : Quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu ?
Alain Morhange : « Sors de ton bureau pour défendre ta cause au palais de justice ! Et c’est déjà un échec ! ». C’est le conseil avisé d’un vieil avocat messin lorsque j’ai commencé ma carrière.
G&S : Une citation pour conclure ?
Alain Morhange : J’hésite entre « Les propriétaires deviennent riches pendant leur sommeil » de John Stuart Mill ou « L’inventeur de l’escalier habitait sûrement au 1er étage » de Philippe Geluck. Conservons les deux !
Découvrez notre précédent portrait : l’entreprise Leadeo.